Le résultat de 5,9% obtenu par la CFTC au niveau national et de 6,3% au niveau des Hauts-de-France ne peut nous satisfaire. Un résultat qui s’inscrit dans un contexte de participation particulièrement faible : 5,44% au national et 6,38% en Hauts de France.
Or, ce sont les résultats de ces élections qui permettent aux Syndicats, dont la CFTC, d’apporter aux salariés, isolés et des entreprises de moins de 11 salariés, le soutien juridique et moral nécessaire dans les moments difficiles de la vie professionnelle. Les permanences syndicales reçoivent chaque semaine de ces salariés en difficulté ou en recherche d’information, de conseil … dont nombre n’ont pas voté.
Peut-on interpréter ces résultats avec près de 95 % d’abstention ?
Le travail au quotidien d’information, de conseil et de défense envers les salariés du particulier employeur et des très petites entreprises (TPE) reste invisible pour les salariés concernés. La quasi-totalité d’entre-eux n’a pas voté, beaucoup ignorant même jusqu’à la tenue de cette élection. Il est vrai que cette élection n’est pas médiatisée, que les salariés concernés sont isolés et sans délégué syndical dans l’entreprise, que les Commissions paritaires régionales interprofessionnelles (CPRI) ne leur ont toujours pas démontré leur utilité.
Comment sera comprise cette abstention massive ?
Pour autant, face à la crise sanitaire qui sévit depuis plus d’un an, avec les conséquences que l’on sait, les salariés des Très Petites Entreprises auraient-ils été accompagnés par le système social et la solidarité nationale sans syndicats ? La réponse est NON.
En mars 2020, le gouvernement a fait le choix de l’accompagnement social et financier des salariés et des entreprises impactés par la pandémie parce que les syndicats de salariés, dont la CFTC, pèsent dans la décision gouvernementale. Quelle sera l’attitude d’un gouvernement, demain, qui considérerait que les salariés ne se reconnaissent pas dans les syndicats ? L’abstention de près de 95% porte malheureusement ce message.
Pour autant, l’avenir est devant nous !
Au-delà de ces incompréhensions, la CFTC remercie les salariés qui lui ont accordé leur confiance, qui ont reconnu et validé un syndicalisme de proximité, de construction sociale, loin de l’image contestataire portée par nombre d’autres organisations. Et elle félicite ses adhérents qui, à travers nos cinq départements des Hauts-de-France, se sont faits les ambassadeurs de ce nouveau syndicalisme dans des conditions particulièrement difficiles.
Cette élection, bien qu’un échec, reste une péripétie de la vie syndicale.
Nous continuons notre action d’information, de conseil et de défense des salariés. Elle est essentielle, à tous les salariés, à un moment ou un autre de la vie professionnelle !