On appelle paritarisme la gestion des organismes sociaux par un nombre égal de représentants des salariés et des employeurs, sans intervention de l’Etat. Ce régime, souvent méconnu du grand public, participe pourtant au quotidien de nombreux français : retraite, logement, chômage, famille, formations…
Aujourd’hui, les bouleversements du monde du travail consécutifs à la généralisation du numérique, l’émergence de nouveaux sujets de négociations (comme l’écologie) ou de nouveaux risques liés au changement climatique peuvent faire entrer le paritarisme dans une nouvelle ère.
Dès sa création en 1919, la CFTC a érigé le paritarisme, avec pour corollaire le dialogue social, comme principe premier de son action syndicale. Elle a donc œuvré à sa mise en place, à son développement et à son évolution au service du monde du travail, tout en veillant à ce que l’Etat reste à sa place de garant du bien commun, laisse jouer la subsidiarité et n’intervienne qu’en cas de nécessité. Au quotidien, grâce au travail des milliers d’administrateurs et de mandatés, la CFTC participe à la cogestion de nombreux champs de la vie des français.
Soucieuse de donner un nouvel élan au paritarisme, la CFTC appelle de ses vœux la création d’un comité paritaire permanent du dialogue social (C2PDS).
Comme on peut le lire dans Vive le social 3.0 de Philippe Louis, ce C2PDS devrait « révolutionner les relations sociales en leur donnant un nouveau mode de fonctionnement, dans un lieu neutre (…) » (Vive le social 3.0. !, Philippe Louis, Salvator, 2016 (p. 131).
La CFTC s’attache ainsi à faire du paritarisme un élément incontournable de la protection sociale à la française.
Les villages CFTC permettent de rendre compte de l’action de notre syndicat en tant qu’acteur du paritarisme, et permettent ainsi de donner la preuve de la vivacité de notre mouvement. A travers la mobilisation d’experts du paritarisme, notre objectif est d’engager une rencontre directe avec le grand public. Nous prenons part à différents domaines de leur vie quotidienne (prévoyance, santé, retraite, conditions de travail, logement, formation professionnelle continue…), à nous de leur rappeler le bien fondé de notre action !